Le manager persuasif est celui qui entraîne ses collaborateurs à se dépasser, à faire toujours plus que ce dont ils s'estiment capables, et fait parler sa créativité en proposant toujours de nouvelles idées. Toutefois, des quatre styles de management (persuasif, directif, délégatif et participatif), il est celui qui reste à l’écoute de ses collaborateurs et ne cherche pas à imposer ses idées. 

« Atteindre de nouveaux sommets » : voilà certainement la devise du management persuasif. Comment fonctionne-t-il vraiment ? Les réponses de Laure Charbonneau, Directrice chez Robert Half.

Qualités et limites du manager persuasif

Oui, le manager persuasif fait parler sa créativité en proposant toujours de nouvelles idées. Il a de nombreux contacts et fait généralement preuve d'un bon sens relationnel. Si sa personnalité est source d'inspiration pour son équipe, il aurait tendance parfois à accepter plus de projets qu'il ne peut en gérer.

En résumé, un manager persuasif se distingue par les qualités suivantes :

  • Il aime approfondir la réflexion, et la propulser « out of the box »
  • Les relations qu'il noue avec ses collègues sont solides
  • Il possède un grand pouvoir de persuasion et de motivation sur son équipe.
  • Il fait preuve de tact et est un bon négociateur/médiateur.
  • Il pousser ses collaborateurs à également réfléchir « out of the box » et les invite à sortir du spectre de la réflexion classique ou de la routine

Toutefois, tout type de management a ses défauts et les qualités du manager persuasif sont contrebalancées par ces quelques aspects négatifs :

  • Le manager persuasif fourmille d’idées et prend le risque de « perdre » quelques collaborateurs en route et effrayer dans la multitude de directions qu’il propose.
  • Ce type de management n’est pas toujours simple à suivre et peut brouiller les pistes des priorités business auxquelles l’entreprise est tenue
  • Il rencontre parfois des difficultés à synthétiser ses idées
  • Le risque de glisser vers un style de management paternaliste, dans un système peu ouvert sur l’extérieur : le manager s’efforce de créer un groupe dont il est le seul modèle.
  • Le manager persuasif peut aussi motiver ses collaborateurs à brainstormer bien que ses décisions finales aient déjà été prises. Le risque de cette pratique est de perdre la confiance des ses collaborateurs et de les démotiver.  Un bon manager doit pouvoir parfois se risquer à une décision différente de la sienne, même s’il ne l’a pas choisie initialement.

Manager persuasif : qu’attend-il de ses équipes ?

Si vous travaillez avec un manager persuasif, voici nos conseils pour une collaboration sereine et productive :

  • Soyez créatif et communiquez vos nouvelles idées.
  • Exprimez vos opinions et pensez toujours à les mettre en contexte par rapport à une vision d'ensemble.
  • Collaborez avec vos collègues pour obtenir des résultats et trouver des solutions.
  • Apportez des explications sans trop de détails.
  • Parlez de vos aspirations professionnelles à votre manager : il vous aidera à atteindre vos objectifs.
  • Faites preuve d’autonomie : impliquez-vous sans que votre manager ait à vous le demander.

Les autres types de management

Outre le manager persuasif, on compte 3 autres types de manager :

  • Le manager délégatif : il implique et fait participer ses collaborateurs aux prises de décision. Cela permet de responsabiliser ses équipes et de contribuer à une bonne ambiance de travail. Le risque est par contre de tomber dans un management trop amical, et parfois même désordonné. Dans la multitude de propositions, l’écueil à éviter ait qu’il n’y ait plus de décisions prise et concrètement actée.
  • Le manager participatif : il travaille en ouverture totale avec ses collaborateurs, qui participent activement aux prises de décision et sont très libres dans leur façon de travailler. Pour mettre en place un style de management participatif, il est impératif que les collaborateurs soient autonomes, créatifs et engagés dans leur travail. Le manager persuasif et participatif se rejoignent donc sur certaines caractéristiques.
  • Le manager directif : il use d’un type de management autoritaire. Le management directif repose sur un système de sanctions et récompenses, sans réelle collaboration entre équipes. Ce style de management déviant apparaît souvent en dernier recours lorsque les autres styles de management ont été éprouvés et n’ont pas généré de résultats positifs. 

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Toutefois ce type de management directif, totalement désuet aujourd’hui, n’est pas celui qui apporte le plus de résultats, ni en termes de productivité, ni d’engagement des collaborateurs. Il va à contre-courant des cultures d’entreprise initiées et mises en place ces dernières années par les organisations.

Laure Charbonneau, Regional Managing Director chez Robert Half

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