Dans un monde où tout va désormais à 100 à l’heure, où l’on prône le « toujours plus » et « toujours plus vite », les tendances « slow » se multiplient. « Slow food », « slow cosmétique », « slow life »… on ne compte plus les courants alternatifs qui proposent de lever le pied, et de vivre en pleine conscience. Depuis peu, cette mouvance du slow arrive aussi en entreprise, avec le « slow management ». Qu’est-ce que c’est ? Quels sont ses préceptes et comment le mettre en place ?

Le slow management, un nouveau concept bien-être au travail

« Slow management » est un terme apparu pour la première fois en 2004, dans le livre «A Bias for Action», d'Heike Bruch et Sumantra Ghoshal. Son enjeu est de remettre les hommes et les femmes au cœur des entreprises, en favorisant la collaboration humaine avant la performance à tout prix.

Le slow manager est capable de « perdre du temps » en faveur de ses salariés, pour leur montrer qu’ils ont de l’importance, pour redonner du sens à leur travail, et leur partager sa vision du futur de l’entreprise. Cet éloge du retour à la lenteur est un véritable idéal, qui inscrit l’entreprise dans une ambition d’engagement, à tous les niveaux : responsabilité sociale de l’entreprise, développement durable, engagements éthiques, environnementaux, et de santé.

Le slow management embrasse les valeurs des divers courants « slow » déjà existants : l’idée est de redonner du sens à ce que nous faisons.

Slow managament : quels sont ses avantages ? Les fantômes du taylorisme nous suivent encore avec des types de management favorisant le développement du stress, du mal-être et des burn-out

Le slow management, en totale opposition avec ces méthodes, permettrait :

  • d’améliorer les conditions de travail pour l’ensemble des salariés ;
  • de renforcer la cohésion d’équipe ;
  • de réduire, voire d’éliminer les facteurs de stress ;
  • de développer des relations de qualité avec vos salariés ;
  • d'augmenter la productivité.

Bon à savoir : le slow management serait particulièrement efficace car il répond à des besoins fondamentaux (Maslow, 1970), à savoir les besoins d’estime, d’appartenance et d’accomplissement de soi.

Le slow management : conseils pratiques

Alors, comment mettre efficacement en pratique les concepts du slow management ?

Il est capital de commencer par multiplier les occasions de rencontres avec vos salariés. Tous les moyens sont bons : marcher dans les couloirs, prendre l’escalier, arriver plus tôt, participer à des ateliers, aller déjeuner à la cafétéria, faire une pause à la machine à café, etc.

Travaillez votre communication : ayez un discours rassurant, positif, mais faites attention à toujours dire la vérité et à avoir une démarche sincère. N’oubliez pas de faire circuler toute les informations qui vous semblent importantes, et pas seulement de façon stratégique.

Soyez à l’écoute de vos équipes :

  • En utilisant l’intelligence collective, vous trouverez plus facilement des solutions pérennes et efficaces.
  • Si vous sollicitez vos équipes dans une vraie démarche de sincérité, les décisions construites ensemble seront bien plus aisément adoptées par tous.
  • Pensez à inciter au dialogue vertical, et pas seulement horizontal.

Valorisez le travail de vos salariés :

  • Commencez par vous assurer que vos salariés ont bien en tête le rôle de leurs missions propres dans le dessein global de l’entreprise. Chacun doit se sentir utile à la construction du projet porté.
  • Encouragez les prises d’initiative et considérez le droit à l’erreur. 
  • Souciez-vous de la santé et du bien-être de vos salariés : suivi des risques psycho-sociaux, bureaux aux normes, matériel de travail adapté, création d’espaces de détente, etc.
  • N’hésitez pas à encourager les activités hors de l’entreprise (team building, afterworks, formations, séminaires, etc.), qui améliorent la cohésion d’équipe.
  • Mettez en place un indicateur de "bonheur-bien-être" des salariés et suivez son évolution.

Enfin, assurez-vous que vos équipes sont heureuses et qu'elles le restent ! 

(Le bonheur au travail, tout le monde y gagne)

 

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