L’entretien d’embauche, étape stratégique du processus de recrutement pour les dirigeants, vous permettra d’identifier le meilleur candidat pour le poste et de vérifier sa compatibilité avec la culture d’entreprise.

Si le candidat doit préparer l’entretien en se renseignant sur l’entreprise, les dirigeants doivent également organiser soigneusement cet exercice grâce à des questions pertinentes. Quelques conseils d’Albane Armand, Directrice chez Robert Half.

Préparez vos questions en amont de l’entretien.

Première étape incontournable : prenez le temps de vérifier le profil LinkedIn du candidat et corréler les informations avec le CV de votre future recrue. A-t-il des recommandations ? Quelles sont vos relations communes ? Cela vous donnera un éclairage complémentaire du CV avant l’entretien.

Deuxième étape : préparer les questions à poser lors de l’entretien, couchées sur papier. Quelles sont les questions les plus pertinentes à poser en fonction du poste ? Comment les choisir ?

Gardez en tête que l’orientation des questions doit toujours être très ouverte et ne posez jamais de questions par lesquelles le candidat pourrait simplement répondre par oui ou par non : le candidat doit se livrer.

Le niveau de préparation des questions est déterminant pour la réussite de l’entretien. Dans un marché du recrutement caractérisé par une « Grande Rotation », les candidats accordent aujourd’hui une place prépondérante au contact avec le manager lors des entretiens d’embauche. Selon l’étude Robert Half ‘Ce que veulent les candidats’ publiée en Novembre 2022, 40% des professionnels interrogés refuseraient une offre d’emploi en adéquation avec leurs compétences s’ils ont eu un mauvais contact avec leur futur manager direct lors des entretiens d’embauche.

ce que veulent les candidats

Voici une sélection non-exhaustive de questions à poser aux candidats lors de leur entretien d’embauche :

1. Les questions techniques

Lorsque vous recevez un candidat en entretien, celui-ci doit être capable d’étayer toutes les informations de son CV. Vous devez donc lui poser des questions sur son poste actuel et ceux qu’il a précédemment occupés pour en apprendre davantage sur ce qu’il a déjà fait et ses méthodes de travail. Il est important de commencer par cette partie technique pour savoir si la personne peut répondre au poste

Parmi les questions :

- « Quels résultats et succès avez-vous obtenu lors de vos précédents postes ? Pouvez-vous les chiffrer ? » Il est important que le candidat étaye ses propos avec des éléments concrets et chiffrés. N’hésitez pas à entrer dans la technicité selon le poste à pourvoir. Par exemple pour un poste de Responsable de ressources humaines, questionnez sur le taux de turnover lors de la précédente mission. Pour un poste de financier, questionnez sur les KPI atteints.

- « De quoi avez-vous besoin pour être performant et atteindre vos objectifs ? »

- « Quel est votre degré d’autonomie dans votre poste ? »

- « Comment votre direction peut-elle vous comparer à vos pairs ? »

- « En quoi vos responsabilités ont-elles changé depuis que vous occupez ce poste ? » Cette question permet aux candidats de montrer leur facette innovante et créative tout en expliquant comment leur travail profite à l’entreprise. Ceux qui ont trouvé des solutions aux problèmes qu’ils ont rencontrés au travail – et donc apporté de la valeur à leur entreprise – ont ainsi la possibilité de faire la preuve de leurs capacités et de leurs connaissances.

Vous pouvez également poser des questions en entretien plus générales pour tester les connaissances du candidat sur l’industrie où opère votre entreprise. Vous en apprendrez davantage sur ses compétences : commerciales, habilités dans la prise de décisions, la mise en œuvre des stratégies, les relations avec les clients et/ou partenaires et l'attitude face aux responsabilités.

- « Qu’est-ce que vos compétences et vos idées peuvent apporter à cette entreprise ? » Cette question à poser en entretien d'embauche offre aux candidats une occasion supplémentaire de démontrer la valeur qu’ils peuvent apporter à l’entreprise. Les meilleurs candidats vous fourniront des chiffres et des informations précises en détaillant les revenus qu’ils ont générés ou les gains d’efficacité qu’ils ont permis. Ils seront capables de mettre en avant les succès qu’ils ont remportés à titre individuel comme en équipe.

- « Comment gérez-vous le travail hybride ? »

- « De quel niveau de supervision et de feedback avez-vous besoin au quotidien ? »

2. Les questions motivationnelles

- « Que savez-vous de notre entreprise ? Qu’avez-vous aimé ? Qu’est-ce qui vous a parlé ? qu’avez-vous moins aimé ? » Les candidats doivent avoir au moins effectué des recherches de base sur votre entreprise et ne doivent pas se contenter d’un simple résumé des infos présentées sur la page d’accueil de votre site Web, mais pouvoir parler de la mission, de la culture et des valeurs de l’entreprise en montrant à quel point ils ont envie de prendre part à ses activités.

- « Aujourd’hui, où en êtes-vous de vos recherches ? » C’est une question essentielle à poser au candidat pour déterminer la suite du processus d’embauche et évaluer le timing. Si le candidat a d’autres pistes, ou est en phase finale de recrutement avec une autre entreprise, ces informations vous donneront des indicateurs sur la rapidité à laquelle il vous faudra envoyer une proposition d’embauche si le candidat possède les compétences requises pour le poste.

- « Dans quels autres secteurs avez-vous postulé ? »

- « Pourquoi postulez-vous dans ce type de poste ? » Cette question vous permettra de comprendre le fil conducteur du parcours du candidat et de mieux cerner ses motivations à intégrer votre entreprise.

- « Quels critères feront la différence pour vous dans le choix d’une entreprise plutôt qu’une autre ? »

3. Savoir-être

Citation Albane

Définissez 3 à 4 soft kills requis pour déterminer si votre candidat pourra intégrer votre structure. Exemple : si vos équipes ont une expérience confirmée et de l’ancienneté, il conviendra de choisir un nouveau collaborateur diplomate, tout en sachant faire passer les messages.

Cette grille d’évaluation des besoins en soft skills de votre entreprise, qui requiert de l’objectivité, peut être dressée collaborativement.

Les questions portant sur le savoir-être arrivent généralement en fin d’entretien, mais vous aurez pu déjà vous faire une idée par vous-même pendant la première partie de l’échange. Comment le candidat a-t-il présenté ses résultats ? Quelle était sa posture ? La personne a-t-elle pris des notes pendant l’entretien ? Est-elle en écoute active ? Est-elle arrivée à l’heure ? A-t-elle prévenue d’un éventuel retard ? Sa tenue était-elle adaptée ?

Tous ces informations vous donneront de sérieuses indications, sans être rédhibitoires pour autant.

4. Les questions finales

- « Pouvez-vous résumer notre échange ? Qu’avez-vous compris de l’entreprise et du poste ? Comment projetez-vous notre collaboration ? Quelles actions mettrez-vous en place dans les trois premiers mois ? » Il est important de matérialiser l’échange et de comprendre comment le candidat a visualisé les choses après ce temps passé ensemble.

- « Comment notre entreprise peut-elle vous aider à faire progresser votre carrière ? » Les candidats doivent pouvoir évaluer les possibilités d’avancement, voire vous interroger au sujet des opportunités en interne.

- « Quelle serait votre prochaine étape ? Serait-elle transverse ? »

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