Enquête Robert Half – « Ce que veulent les candidats »3e édition – Printemps 2023
• Si 56% des hommes se sentent à l'aise pour négocier leur salaire, ce n’est le cas que pour 36% des femmes• 53% des 18-34 ans se disent à l’aise pour négocier leur salaire, contre seulement 40% des 45-65 ans• Alors que 45% des femmes et 48% des 45-65 ans déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois, ils ne sont que 35% chez les hommes et 30% chez les 18-34 ans.
Paris, le 4 juillet 2023 – D’après la dernière enquête Robert Half « Ce que veulent les candidats », pour plus de deux tiers des sondés (67%) le salaire reste le critère numéro un pour choisir une entreprise plutôt qu’une autre et le fait que la rémunération proposée ne réponde pas aux attentes est le premier motif de refus d’une offre d’emploi (65%). Mais, alors même que l’enjeu est grand, la question du salaire et la manière de le négocier sont encore souvent un point de difficulté des entretiens d’embauche. A cet égard, les femmes et les seniors apparaissent désavantagés, avec des conséquences directes sur l’évolution de leur rémunération.
En matière de négociation salariale, l’enquête de Robert Half met en évidence une disparité marquée entre hommes et femmes : alors que 56% des hommes disent se sentir à l'aise pour négocier leur salaire, c’est le cas pour 36% des femmes seulement. Cet écart s’observe aussi entre les générations, puisque plus de la moitié des 18-35 ans (53%) se disent à l’aise pour négocier leur salaire, contre seulement 40% des 45-65 ans.
Je ne sais pas combien je peux et dois demander : 52%J’ai du mal à lancer le sujet, je ne sais pas par où commencer : 45%Je me sens facilement intimidé : 44%Je sais déjà que je vais avoir une réponse négative : 37%J’ai peur de donner une mauvaise impression : 34%
Cette appréhension n’est pas sans conséquence : au total, 59% de la totalité des sondés ont déclaré vouloir demander une augmentation salariale au cours de l’année 2023 mais cette affirmation ne concerne que 51% des 45-65 ans et 52% des femmes contre 67% des 18-34 ans et 65% des hommes.« Evoquer la question du salaire ne doit pas être une source d’anxiété pour les salariés comme pour les candidats : ce n’est pas un tabou, mais un sujet naturel dans le cadre de l’entrée mais aussi de l’évolution professionnelle au sein d’une entreprise. La première étape est de s’informer des grilles de salaires sur le même poste et au même niveau de rémunération. Il faut ensuite s’appuyer sur des éléments concrets et chiffrés pour s’armer de confiance et préparer son argumentation », déclare Albane Armand, Directrice chez Robert Half
L’aisance à évoquer et négocier son salaire semble se reflèter directement dans le niveau de satisfaction exprimé vis-à-vis de la rémunération : 58% des 18-34 se disent satisfaits de leur salaire, contre 45% des 45-65 ans, 56% des hommes contre 46% des femmes. Dans l’ensemble, 51% des sondés se disent satisfaits de leur salaire actuel, 41% ont l’impression d’être sous-payés.Par ailleurs, alors que 45% des femmes et 48% des 45-65 ans déclarent n’avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois, ils ne sont que 35% chez les hommes et 30% chez les 18-34 ans.En outre, la génération des 18-34 ans semble particulièrement à l’aise pour utiliser les contre-offres comme levier de négociation salariale puisqu’ils seraient 41% à l’avoir déjà fait contre 28% sur l’ensemble des sondés et 20% pour les 45-65 ans.« En matière d’inégalités salariales entre femmes et hommes, les répercussions directes de l’autocensure des femmes sont visibles, ce qui les entrave dans leur capacité de négociation, souvent dès l’embauche. Elles n’en sont évidemment en aucun cas responsables : l’entreprise a un rôle à jouer pour que chacun puisse valoriser sa place sur un pied d’égalité et évoquer la question salariale avec la même aisance. C’est également un dialogue sur lequel on ne pourra pas faire l’impasse si l’on veut améliorer l’employabilité des seniors », déclare Albane Armand, Directrice Robert Half France
Le salaire arrive en tête des critères pour lesquels les Français se disent plus exigeants depuis la crise sanitaire, cité par 57% des sondés, devant l’équilibre vie pro/vie perso (53%). Cette tendance qui s’observe à l’échelle de toutes les générations est un peu moins marquée chez les femmes qui accordent plus d’importance à l’équilibre vie pro/vie perso (57%) qu’au salaire (54%).Le salaire s’affirme comme un argument de taille pour toute entreprise souhaitant recruter ou retenir ses talents puisque plus de la moitié des sondés (55%) déclarent être prêts à changer d'emploi pour bénéficier d'une augmentation salariale. Ne pas afficher le salaire d’entrée de jeu dans une offre d’emploi dissuaderait même 46% des candidats.
Parmi les 3 mesures plébiscitées par les sondés de la part de leur employeur en matière de rémunération, la hausse de salaire proportionnelle à l’inflation arrive en première position (71%), viennent ensuite les primes ponctuelles (68%) puis une hausse de salaire liée aux performances de l’entreprise (53%).Outre le salaire, des avantages supplémentaires peuvent être ajoutés au package salarial. Les 3 principaux aux yeux des candidats et salariés sont : l’aide financière pour l’achat du carburant (40%), la prime de partage de la valeur (33%) et les bénéfices proposés par les comités d’entreprises (offres spéciales, réductions…) (33%).Ces tendances s’appuient sur un sondage réalisé le 30 mars 2023 auprès d’un panel représentatif de 1 000 salariés français âgés de 18 à 65 ans.L’enquête complète peut être téléchargée via ce lien : Ce que veulent les candidats - Enquête Robert Half.Si vous souhaitez bénéficier de l’éclairage complémentaire d’un expert de Robert Half, veuillez prendre contact avec notre service de presse.Pour accéder au Guide des Salaires Robert Half et aux grilles de salaires actualisées : https://www.roberthalf.fr/grille-salaire
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